retour haut de page

titre_monuments_clarendon

de la première armée de la Loire

boite verte          boite verte

Réorganisation de l'armée

5 décembre 1870

Sources : d'Aurelle, Chanzy, Du Casse, Grenest, Lambert, Rousset

décembre : 4 6

boite verte
travaux


A 7h du matin, les troupes du 15e corps quittent la Ferté-Saint-Aubin pour se diriger sur la Motte-Beuvron.
La marche se fait en bon ordre. Le général d'Aurelle réorganise les régiments.
Le général des Pallières , qui faisait l'arrière-garde avec sa première division et une brigade de cavalerie, arrive à la Motte-Beuvron , à 15h, sans avoir été inquiété par l'ennemi. (Aurelle_353)
Gambetta envoie une dépèche aux préfets et sous-préfets sur la situation d'Orléans mettant en cause la responsabilité du général d'Aurelle. (Aurelle_359_388)
La journée se passe sans engagements pour les 16e et 17e corps qui effectuent leurs déplacements comme prévu et viennent prendre position de Poisly à Beaugency avec le quartier général à Josnes. (Chanzy_97__105).

boiteverte

coche verte Reconstitution de l'armée de la Loire :

La délégation gouvernementale de Tours décide la création de deux armées d'opérations sur la Loire :

La première, sur la rive gauche sous les ordres du général Bourbaki, constituée des 15e, 18e et 20e corps .

La deuxième sur la rive droite, sous les ordres du général Chanzy, avec les 16e, 17e corps et 21e corps .
(Chanzy_102__110)

L'organisation du 21e corps sous les ordres du général Jaurès n'est pas achevée.

Il ne compte à ce moment que trois divisions;

la quatrième, est en voie de formation sous la direction du général Gougeard.

Le 21e corps occupe les communes d'Ecoman, Marchenoir et Saint-Laurent des Bois.
(Chanzy_104__112).

ImageVerte centrée
Général Auguste Gougeard
(1827 - 1884)
gravure de Chevallier 1913

La brigade Pâris (1e brigade, 1e division, 17e corps) stationne à Binas .
La division Gougeard (4e division, 21e corps) est sur Ardenay .
La division Maurandy (3e division 16e corps) est sur Blois .
La division Barry (2e division, 16e corps) est sur Mer .

Suite aux échecs des forces françaises sur Orléans, le ministre de la guerre avait envoyé, de Tours sur Beaugency, les troupes du général Camô .
Cette colonne, rejoint les rangs de l'armée du général Chanzy, et forme l'extrême-droite des lignes. (Lambert_167_169)

Composition de la colonne mobile du général Camô , détachée du 19e corps en formation à Tours :
- 16e bataillon de marche de chasseurs,
- un régiment de marche de gendarmes à pied,
- 59e de marche,
- 27e et 88e régiments de mobiles (Isère, Indre-et-Loire),
- francs-tireurs de l'Ain,
- 4 régiments de marche de cavalerie,
- un régiment de gendarmerie à cheval,
- 5 batteries. (Ducasse_229)
Le général Chanzy rend compte au ministre de la guerre de la journée du 4 décembre. (Dépèche du 5 décembre 1870) (Chanzy_97__106)

Le général Chanzy donne les instructions à ses troupes pour la journée du 6 décembre. (Instructions du 5 décembre 1870) (Chanzy_104r__112)

boiteverte

coche verte Positions des troupes du général Chanzy :

Ces dispositions établissent les différentes colonnes pour pouvoir se porter mutuellement appui et faire face aux allemands.

Le 21e corps reste chargé de la défense de la forêt de Marchenoir.

Il a à sa gauche les différents corps de francs-tireurs

La 1e division du 16e corps s'établit à Lorges, en face de la pointe Sud-Est de la forêt de Marchenoir.

La cavalerie du 16e corps met cette division en communication avec le 21e corps à gauche.

Les trois divisions du 17e corps occupent la ligne Cravant-Villorceau-Messas, en portant leurs avant-postes jusqu'au delà de la route de Charsonville .

Le général Maurandy, 3e division du 16e corps , doit passer la Loire à Beaugency, pour aller occuper le parc et le château de Chambord, afin de garder les abords de Blois, sur la rive gauche.

Le général Barry, 2e division du 16e corps , doit se porter sur Blois et mettre cette ville en état de défense, en laissant une de ses brigades à Mer, pour surveiller la route qui longe le fleuve sur la rive droite.

La ligne de bataille s'étend le 5 au soir, de Saint-Laurent-des-Bois jusqu'à Meung : sa droite appuyée à la Loire, sa gauche contre la forêt de Marchenoir.

ImageVerte

boiteverte

Les bavarois ont occupé Orléans dans la nuit du 4 au 5.
Le reste de l'armée du grand-duc de Mecklembourg fait son entrée dans la matinée du 5.
Le IXe corps, sous les ordres du général Manstein, entre ensuite, suivi par les deux divisions du IIIe corps (général d'Alvensleben).
Le prince Frédéric-Charles, dont le quartier général était à Cercottes, le 4 au soir, arrive à Orléans, le 5, à deux heures de l'après-midi.
L'état-major allemand n'a aucune idée de la situation exacte des différents corps français, au lendemain de leur retraite.
Le prince Frédéric-Charles est persuadé que l'armée de la Loire toute entière a été rejetée en désordre, sur la rive gauche de ce fleuve.
(Lambert_162_163)

boiteverte

ImageVerte centrée
Frédéric-Charles prince de Prusse
(1828 - 1885)
gravure de Robert

coche verte Dispositions prises par le prince Frédéric-Charles :

Aperçu des dispositions prescrites par le commandant en chef de l'armée allemande, dans la journée du 5 :

Le IIIe corps doit remonter la Loire par les deux rives à la fois; il a pour instructions de s'opposer au passage du fleuve par les détachements qu'il pourrait rencontrer.

Le général d'Alvensleben doit s'avancer ainsi jusqu'à Gien sans dépasser cette ville.

Le IXe corps doit passer sur la rive gauche de la Loire et se diriger sur Chambord et sur Blois, en prenant Tours pour objectif.

Ses instructions générales étaient les mêmes que celles du IIIe corps.

Le Xe corps doit venir à Orléans dans la journée du 6, afin de tenir garnison dans la ville et servir de réserve.

La VIe division de cavalerie doit se porter également sur la rive gauche de la Loire, et pénétrer en Sologne en suivant le mouvement de retraite des troupes françaises, sur Vierzon et Bourges.

L'armée du grand-duc de Mecklembourg doit descendre la rive droite de la Loire, parallèlement au IXe corps, qui descend la rive gauche. Leur objectif commun devant être l'occupation de Tours.

L'armée du grand-duc doit s'étendre à droite, de façon à s'appuyer par l'une de ses ailes au Loir, vers Châteaudun, tandis que l'autre doit s'appuyer à la Loire.

Les IIe et IVe divisions de cavalerie restent à la disposition du grand-duc, tandis que la Ve division (Rheinbaben) marche avec le IIIe corps sur Gien.

mlamp1870_carte_ap043_01

Effectifs des différents corps : 73000 hommes dont :

" Les trois corps amenés par le prince Frédéric-Charles, ayant parcouru, depuis Metz, une route très longue et sur laquelle leurs convois circulaient toujours, ils avaient dû laisser en arrière de forts détachements chargés de garder les différentes villes qui se trouvent sur la route, et de protéger en même temps les convois de vivres et de munitions contre les attaques des francs-tireurs.
C'est ainsi que le Xe corps avait, à cette époque, presque toute une division en arrière ; tous ces détachements devaient, du reste, rejoindre successivement leurs corps, au fur et à mesure qu'ils étaient relevés dans leurs positions par les troupes de landwehr, expédiées d'Allemagne, et dont la mission principale était précisément la surveillance des routes, en arrière des armées d'opérations.
Les trois corps allemands menaient avec eux une nombreuse artillerie qu'on peut évaluer à près de quatre-vingts pièces pour chacun d'eux.
Les quatre divisions de cavalerie qui opéraient sous les ordres suprêmes du prince Frédéric-Charles, comptaient environ dix mille cavaliers, parfaitement montés.
Nous avions donc en face de nous près de quatre-vingt-dix mille hommes, et ce chiffre, loin de diminuer, ne faisait que grossir au fur et à mesure de la rentrée des détachements, laissés en arrière." (Lambert_165_166)

boite verte

Références bibliographiques : Journée du 5 décembre
- Lehautcourt : Campagne de la Loire, Coulmiers et Orléans - pages 380 à 393
- Rousset : Histoire générale de la guerre franco-allemande - T4 pages 238 à 247

livre

boite verte

boite verte    SUITE ...    boite verte