Aperçu des équipements de l'armée française


 

  Le fantassin


Képi rouge avec turban bleu et visière droite
portant en lettres rouges le n°de régiment.

Manteau bleu avec les pans retroussés.

Epaulettes et extrémités centrales du col en rouge.

Pantalon rouge pris dans des guêtres
en toile blanche couvrant la chaussure.

Piquets fixés sur le sac et toile de tente roulée.

Musette en toile grise.

Fusil Chassepot avec baïonnette.

 

Dessin de X (1911)

Chaque homme portait sur lui 90 cartouches, réparties en 10 paquets en outre, chaque bataillon avait avec lui, le suivant partout, une voiture légère chargée d'environ 12000 cartouches.
Cette profusion de munitions a parfois amené du gaspillage; elle a cependant, dans certains cas, permis à l'héroïsme de nos soldats de se manifester par des résistances admirables.
Mais ceux-ci souffraient d'un inconvénient grave; ils étaient trop chargés. La petite tente-abri, souvenir des guerres d'Afrique, très précieuse dans les camps et la guerre de siège, mais affreusement pesante quand elle est tant soit peu mouillée, augmentait dans des proportions sensibles la charge du soldat, obligé de porter sa maison sur son dos.
Avec tous les accessoires qu'elle comporte, cette charge atteignait le chiffre énorme de 30 kilogrammes, en sorte que, dès qu'il était appelé à combattre, l'homme n'avait rien de plus pressé que de se débarrasser de son sac, afin de conserver, avec l'agilité nécessaire, tous ses moyens d'action.
Cette habitude était devenue si générale, qu'au moment d'entrer en ligne, les officiers donnaient d'eux-mêmes l'ordre dedéposer les sacs, en ordre et par tas de quatre qui sesoutenaient réciproquement.
Il fallait alors préposer à leur garde quelques sentinelles qui diminuaient d'autant l'effectif; puis, en cas d'insuccès, et c'était là le plus grave, il fallait les abandonner.
Et alors, plus de tentes, plus de marmites, plus de bidons; partant plus de soupe ni de couvertures.
Tout le bénéfice de la tente-abri se trouvait évanoui du coup.
Les Allemands étaientcertainement plus pratiques, quand ils cantonnaienttcurs troupes et les faisaient nourrir chez l'habitant. (Rousset_55)

Piquets fixés sur le sac et toile de tente roulée.

Ceinturon avec porte-cartouches

Sabre-baïonnette dans son étui


Musette en toile grise.