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TOURY

Eure-et-Loir

boite verte

Tombe allemande


« Toury : Deux concessions de 2 mètres chacune pour 5 français et 9 allemands. Clôture en fer de 6 mètres autour de chaque tombe. »
Source : Emile Dehayes de MARCERE : Tombes des militaires morts pendant la guerre de 70, ministère de l’intérieur, Paris - 1878

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« Toury : Le 27 septembre 1870, Toury a été le quartier général du prince Albert de Prusse, qui y est resté jusqu'au 5 octobre suivant, avec 5000 hommes et chevaux et 12 pièces d'artillerie de campagne (3e corps d'armée, état-major général).
Chassés le 5 octobre par les troupes françaises, les Prussiens se montraient dès le 6 au soir, dans les environs, et le 9 octobre une armée véritable de 25000 hommes prenait possession de la commune, envahissant toutes les demeures, en nombre déterminé seulement par la capacité des appartements.
Bavarois et Prussiens formaient ce commencement. Quelques jours plus tard, après la reddition de Metz, nous arrivait une partie de l'armée du prince Frédéric-Charles, composée de Brunswickois, Hessois, Badois, Mecklembourgeois, Silésiens, Poméraniens, Saxons.
Après la première bataille de Coulmiers, nous avons eu à supporter la déroute de l'armée du général Von der Tann. Cette semaine, 20000 à 23000 hommes ont séjourné dans la commune. Toutes nos vaches ont été requises pour la forme, mais bien plutôt prises et volées; les chevaux et voitures emmenés, le pain et les effets d'habillements emportés ; de fréquents incendies de cheminées, quelques granges brûlées, des habitants maltraités.
Le service des pontonniers bavarois s'est installé à Toury pendant tout le mois de novembre avec 1000 hommes et 800 chevaux , battant les grains avec machines à vapeur, surtout les avoines, sans réquisition, par le seul fait de la force brutale.

A ceux-ci ont succédé les Hessois et Mecklembourgeois revenus en décembre 1870, puis à Noël la landwehr de la province de Saxe avec une compagnie à poste fixe.
Tous les jours des passages de 1000 à 1500 hommes, soit recrues, soit autres, allant renforcer les corps belligérants et dont le séjour à Toury a aggravé la détresse au point que le Prussien a dû donner de la farine pour que la population pût recevoir une ration de pain malsain, mesurée sur le nombre des bouches de chaque maison. Plus de viande absolument que celle que l'armée avait avec elle. Les vols et le typhus en avaient fait table rase.
De l'aveu des Prussiens et des commandants de place, la malheureuse commune de Toury dont je ne puis retracer en détail les souffrances multipliées, a subi le fardeau de 250000 à 300000 hommes de séjour et passage, avec celui d'une garnison permanente du 9 octobre au 17 mars 1871.
Seulement du 20 février au 17 mars, la garnison n'était plus que de 200 hommes de landwehr saxonne.

Le Maire de Toury, LEJEUNE.»

Source : Eure-et-Loir, Invasion prussienne, Rapport des maires sur les événements qui se sont passé dans leurs communes - Petrot-Garnier, Chartres, 1872


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